Ce présent code de déontologie s’applique aux membres de l’Institut de Focusing d’Europe Francophone (IFEF), psychothérapeutes, praticiens, counsellors, ou étudiants de l’Approche Centrée sur la Personne et Expérientielle, que se soit dans un cadre professionnel, bénévole, ou de formation.
Dans tout le texte, le terme de praticien est utilisé comme un mot générique désignant tous les niveaux d’accompagnants : praticien de la relation d’aide, counsellor, psychothérapeute. Le terme d’accompagnement ou relation d’aide est par commodité utilisé dans un sens large (relations d’aide, counselling et psychothérapie). Le terme psychothérapie sera utilisé uniquement pour souligner sa spécificité d’avec l’approche générique d’accompagnement, conformément à la législation en vigueur. Le terme client désignera par commodité la personne qui demande et reçoit de l’aide, que ce soit dans un cadre professionnel ou bénévole.
Plus qu’un code de déontologie théorique extériorisé, le coeur de notre approche Centrée sur la Personne et Expérientielle est éminemment éthique. La compétence et le savoir-faire se mettent en place à partir d’un savoir être exprimé authentiquement par la personne accompagnante - le praticien. Ce regard éthique s’avère aidant en lui-même et va donc participer au processus de changement de la personne. Il a pour fondement un regard positif sur l’humain, et sur ses immenses ressources et potentialités, dont tout découle. Les outils, les techniques comme toutes les interventions du praticien sont « habités » par cet état d’être.
Ce code s’inspire en partie du code de déontologie de l’AFP-ACP (Association Française de Psychothérapie dans l’Approche Centrée sur la Personne) et se veut conforme à celui proposé par la FFdP (Fédération Française de Psychothérapie)
Malgré le tronc commun de toutes les formes d’accompagnement, il est toutefois important de souligner la distinction entre la psychothérapie et la relation d’aide. La relation d’aide et le counselling n’entrent pas dans le champ des pratiques prenant en charge les psychopathologies, dûment codifiées relevant de l’exercice de la psychothérapie ou de la psychiatrie. Elles relèvent plus d’une qualité des comportements face à la souffrance humaine. La relation d’aide est généralement ponctuelle ou de plus courte durée et peut s’exercer partout où il y a relations humaines – domaines personnel, professionnel, associatif, etc. Le but de la relation d’aide est d’apporter une aide, une facilitation, une médiation à une personne ou à un groupe. Le couselling permet de prendre particulièrement en compte le contexte psychosocial. La psychothérapie, quant à elle, s’exerce généralement en cabinet dans le cadre de la profession libérale ou dans une structure de soins, il s’agit le plus souvent d’un processus thérapeutique plus profond et généralement plus long.
Hormis la prise en charge des psychopathologies du ressort de la psychothérapie, nous trouvons néanmoins bons nombre de points de convergence. Toutes les formes d’accompagnements, avec un niveau d’intégration différent, tendent vers les résultats ci-dessous.
Elle vise à permettre au Client :
Les professions de psychothérapeute et de la relation d’aide sont des disciplines spécifiques du domaine des sciences humaines. Les méthodes utilisées reposent sur des théories scientifiques et une pratique éprouvée. Le praticien aura pour objectif d’accompagner le client vers les réalisations mentionnées en 1.2. Il le fera au mieux des intérêts du client.
Ce que l’on définit comme cadre est l’ensemble des règles qui vont définir la rencontre entre un praticien et un client. Nous proposons ci-dessous un cadre type, cependant nous retrouvons dans les faits une variabilité du cadre en fonction du lieu, du temps, de la demande du client… Néanmoins, un cadre doit être toujours explicité, compréhensible et convenant aux deux parties.
Dès le début de la psychothérapie ou de la relation d’aide, le praticien doit définir un cadre clair en attirant l’attention de son client sur ses droits et ses devoirs et souligner les points suivants :
Le Client a une totale liberté de choix de son praticien. Cette liberté de choix participe à la mise en place de l’alliance thérapeutique et du climat de confiance nécessaire à la relation d’aide et au processus thérapeutique. En aucun cas le praticien ne doit utiliser cette confiance pour faire pression sur la liberté de choix du client. Le praticien choisi par le client, et librement consentant, a le devoir de mettre en place toutes les conditions nécessaires pour honorer cette confiance.
Le Comité de l’Institut, la Directrice de l’IFEF et les membres de la Commission éthique sont habilités à examiner les plaintes internes ou externes concernant tout manquement au présent code de déontologie. Conformément au règlement intérieur, ils pourront former un conseil de discipline. Le praticien, garant du cadre et de la déontologie, est dans l’obligation d’assumer ses responsabilités. Toute forme d’abus ou d’agissement grave dans le cadre de la relation de confiance et de relative dépendance que constituent la relation d’aide et la psychothérapie constitue une faute grave. Les responsables mandatés auront pouvoir d’évaluer la valeur de la faute afin de délivrer si besoin est : un rappel à l’ordre, un avertissement ou une exclusion temporaire ou définitive de l’IFEF. Cette prise de décision devra être prise à la majorité de voix exprimées.