Communiquer de manière authentique est-possible? Partie 1/6
19 Mai 2025
Apprendre à se découvrir et à prendre soin de soi, une expérience sensible, sur le chemin du vivant.
Dans mes relations à autrui, j’ai découvert qu’il ne servait à rien, à long terme, de me conduire comme si j’étais ce que je ne suis pas.
C.Rogers in « L’approche centrée sur la personne » Anthologie de textes présentés par Howard Kirschenbaum et Valérie Land Henderson. Ed : Randin Lausanne. Pages 43,44 (propos personnels de C. Rogers)
- Il ne sert à rien de me conduire avec calme et amabilité quand en fait je suis en colère et enclin à la sévérité Il ne sert à rien de faire mine d’avoir des réponses alors qu’en réalité je n’en n’ai pas. Il ne sert à rien de me conduire comme si j’étais plein d’affection alors qu’en fait pour le moment, je suis plein d’animosité. Il ne me sert à rien de faire semblant d’être sûr de moi quand en réalité je suis effrayé ou hésitant. Ce précepte ce vérifie même au niveau le plus élémentaire : il ne me sert à rien de faire comme si j’étais en bonne santé quand je me sens malade.
- En d’autres termes, ce que je veux dire par là, c’est que je trouve, inutile, inefficace, de m’abriter derrière une façade dans mes relations avec les gens, d’agir d’une certaine manière lorsque intérieurement je ressens tout autre chose. Cela ne favorise pas, j’en suis persuadé, les efforts que je fais avec autrui pour bâtir des relations constructives. Qu’on me comprenne bien : ce n’est parce que je considère ce précepte comme vrai que je suis capable de l’appliquer convenablement. Il me semble au contraire que la plupart des erreurs que j’ai commises dans mes relations personnelles avec les autres, la plupart des échecs que j’ai subi quand je voulais leur venir en aide, sont imputable au fait que j’ai, par réaction défensive, adopté un comportement extérieur en contradiction avec mes sentiments intérieurs.