Communiquer de manière authentique est possible . Partie 3/6
Certains d’entre vous doivent trouver cette démarche vraiment bizarre. Mais je lui attribue quelque valeur, en raison du curieux paradoxe que voici : c’est quand je m’accepte comme je suis, qu’alors je change. Ce sont mes clients autant que ma propre expérience qui m’ont appris ceci : nous ne pouvons changer, nous ne pouvons nous transformer qu’à condition de nous être d’abord totalement accepté tel que nous sommes. Alors le changement semble advenir, presque sans qu’on s’en aperçoive.
J’observe quand je suis moi-même un autre résultat : les relations deviennent vraies. Des relations vraies sont des relations passionnantes, car elles sont pleines de sens et vont à l’essentiel. Si je reconnais que ce client ou cet étudiant m’ennuie et me fatigue, je vais être beaucoup plus à même d’accepter, en retour, ses propres sentiments. Je vais aussi accepter que son vécu et son ressenti, tout comme mon vécu et mon ressenti évoluent, ce qui sera sans doute le cas. Lorsque les relations sont vraies, elles ont tendance à évoluer plutôt qu’a se figer.
Bref je trouve efficace de me permettre un comportement authentique ; de connaître les limites de ma résistance, ou de ma tolérance, et d’accepter ces limites comme des faits ; de repérer à l’occasion, mon envie de façonner ou de manipuler les gens, et d’accepter cette envie comme un fait. J’aimerais accepter ces sentiments comme j’accepte d’être chaleureux, attentif, permissif, gentil ou compréhensif, de manière tout aussi authentique. Quand j’accepte vraiment ces attitudes comme un fait, comme partie intégrante de moi-même, ma relation avec l’autre devient vraie ; elle se développe et se modifie plus facilement.